Hernie Discale II

Rédigé par rogerlebouledogue - Le - Classé dans : Santé
LES SIGNES CLINIQUES :

Les signes dépendent de l'emplacement de la hernie et de l'ampleur des dommages au cordon médullaire. Le canal contenant le cordon spinal est beaucoup plus grand dans la région cervicale, laissant à celui-ci plus d'espace. Le degré de compression du cordon cervical est généralement moins élevé et produit des signes moins sérieux que dans la région thoraco-lombaire, où le cordon spinal occupe environ 80% de l'espace disponible dans le canal spinal.

Sont regroupés ci-dessous, pour les différentes localisations d'une hernie, les signes précoces ou de stade non-aigu permettant d'alerter le maître, de renforcer son attention, de prendre des précautions et de consulter le vétérinaire, c'est-à-dire de prévenir et d'agir avant l'apparition de signes aigus et de danger pour le chien.
de signes aigus et de danger pour le chien.

En présence d'une hernie cervicale, les signes les plus fréquemment observables sont :

  • le chien tourne la tête en insistant dans un sens;
  • la lève au maximum;
  • parfois au contraire la garde baissée;
  • la tire en avant en marchant;
  • la rentre sans ses épaules à l'arrêt;
  • commence à s'ébrouer et s'arrête brusquement;
  • les muscles du cou sont raides et contractés.

La hernie d'un disque cervical produit généralement la douleur, mais peu ou aucune faiblesse, parésie ou paralysie.

Une manipulation du cou provoque une douleur importante; en crise aiguë, le Boule a tendance à se retourner. Ses pattes antérieures peuvent trébucher, en particulier si le disque impliqué est un des plus postérieurs dans le groupe cervical.

Cet état non aigu est appelé hernie chronique. Le déplacement du disque est modéré, la compression sur le cordon médullaire se fait d'autant moins que des précautions sont prises et que le Boule évite les mouvements à risque. La douleur n'est présente que par moments. L'écrasement intermittent du disque peut provoquer le détachement de petits fragments de l'anneau.

Note : Tout ou partie des signes ci-dessus ne témoignent pas nécessairement d'une hernie cervicale. Ils peuvent découler d'une autre affection, par exemple aux pattes avant, aux genoux, rhumatismale, ligamentaire, aux oreilles, etc. Ce sont des indicateurs destinés à renforcer l'observation du chien et de son comportement et, en tout premier lieu, à décider la consultation du vétérinaire. Comme résultat de ses observations et afin d'aider ce dernier dans son diagnostic, le maître doit noter les signes et les situations, puis les expliquer le plus clairement possible au praticien.


En présence d'une hernie thoraco-lombaire, les signes les plus fréquemment observables sont :

  • le chien traîne une patte arrière;
  • a une patte arrière qui chasse vers l'intérieur;
  • garde une patte soulevée;
  • boîte;
  • marche avec le bassin de travers;
  • penche de l'arrière-train d'un côté;
  • fait souvent le dos rond;
  • s'étire très souvent en sphynx;
  • ne contrôle plus bien ses besoins.


Dans la région thoraco-lombaire, le diamètre réduit du canal est susceptible d'avoir comme conséquence une compression plus sérieuse du cordon, une inflammation, voire une hémorragie des vaisseaux sanguins avec une plus grande probabilité de paralysie des pattes postérieures.

Note :Tout ou partie des signes ci-dessus ne témoignent pas nécessairement d'une hernie thoraco-lombaire. Ils peuvent découler d'une autre affection, par exemple au bassin (diverses articulations dont coxo-fémorale), au genou (rotule), rhumatismale, ligamentaire, infectieuse, maladie dégénérative, etc. Ce sont des indicateurs destinés à renforcer l'observation du chien et de son comportement et, en tout premier lieu, à décider la consultation du vétérinaire. Comme résultat de ses observations et afin d'aider ce dernier dans son diagnostic, le maître doit noter les signes et les situations, puis les expliquer le plus clairement possible au praticien.

En présence d'une hernie sacrale, les signes les plus fréquemment observables sont :

  • le chien ne marche pas;
  • il se couche sur le côté;
  • signes de douleur visibles ou lorqu'on touche l'endroit;
  • muscles de la cuisse raides et contractés;
  • patte arrière raide.


La compression du nerf sciatique est quasiment toujours associée à la hernie sacrale, avec présence de douleur. Ce type de hernie est généralement d'origine traumatique, par exemple suite à un saut mal calculé.

Note : Hormis dans le cas d'une douleur visible très localisée laissant peu de place au doute, les signes ci-dessus ne témoignent pas nécessairement d'une hernie sacrale. Ils peuvent découler d'une autre affection, par exemple rhumatismale, etc. Ce sont des indicateurs destinés à renforcer l'observation du chien et de son comportement et, en tout premier lieu, à décider la consultation du vétérinaire. Comme résultat de ses observations et afin d'aider ce dernier dans son diagnostic, le maître doit noter les signes et les situations, puis les expliquer le plus clairement possible au praticien.

De manière générale, aussitôt que d'autres signes que ceux mentionnés ci-dessus apparaissent et s'y ajoutent, la consultation du vétérinaire en urgence s'impose. Tout délai augmente les risques de lésions irréversibles et diminue les chances de réhabilitation. Ces signes sont, en particulier :

  • la douleur;
  • le chien tremble;
  • il reste debout sans bouger;
  • il s'affaisse sur une/des patte(s) pliée(s);
  • certaines de ses mains (bouts des pattes) se retournent;
  • les poils de son dos se hérissent;
  • son abdomen est dur;
  • il gémit, hurle rauque ou fort, en bougeant ou au repos ou si on le touche;
  • il vient lentement vers son maître, suppliant et visiblement mal;
  • ou va le plus loin possible, seul, comme pour se cacher;
  • il se couche et ne se relève pas;
  • il halète, parfois bave;
  • il vomit;
  • il ne peut plus marcher, certaines pattes sont paralysées;
  • il a poussé un cri bref, en sursautant, et son arrière-train est paralysé.

Certains de ces signes, le dernier en particulier, peuvent témoigner d'une hernie explosive, aussi appelée foudroyante. Dans ce cas, la pression intervertébrale provoque l'éjection du noyau discal qui peut être propulsé avec violence contre le cordon médullaire. Des racines nerveuses et des vaisseaux sanguins sont fréquemment touchés dans ce cas. L'intervention chirurgicale ne doit souffrir d'aucun délai (cf. stade V de la classification sous II - La hernie et ses stades).

En présence de certains de ces signes, toujours combinés à plusieurs en cas de hernie aiguë, appelez immédiatement le vétérinaire en mentionnant l'urgence et votre suspicion de hernie. Si vous disposez de médicaments, demandez au praticien ce que vous pouvez administrer à votre boubou pour diminuer sa douleur. A moins que vous n'en ayez les connaissances et l'expérience, ne donnez pas de médicaments à votre petit malade de vous-même. Essayez de pincer les entre-doigts des pattes atteintes pour voir si elles réagissent. Si votre boubou est déjà sur sa couche, essayez de le porter avec elle chez le vétérinaire sans le bouger. Sinon, placez-le sur une couverture pliée et portez-le le plus à plat possible. Si vous connaissez un vétérinaire neurologue ou avez accès à l'un d'eux, appelez-le directement. Ne montrez pas votre inquiétude et votre stress à votre boubou, il le ressentirait. Décrivez clairement au vétérinaire tout ce que vous avez observé.


LA HERNIE ET SES DIFFERENTS STADES :

Classification

Il existe plusieurs classifications des stades neurologiques lors de hernie discale. La plus simple à utiliser après observation précise des signes cliniques est inspirée de l'échelle de Scott (1997) :

Echelle de Scott - Symptômes
  • Grade I : Dorsalgie
  • Grade II : Ataxie, déficit proprioceptif, paraparésie ambulatoire
  • Grade III : Paraparésie non ambulatoire
  • Grade IV : Paraplégie, rétention urinaire à vessie pleine ou à contrôle vésical
  • Grade V : Paraplégie, rétention urinaire à vessie pleine, perte de la sensibilité profonde (nociception)

Correspondances
  • Degré 1 avec douleur : bon pronostic; traitement médical, sauf s'il s'agit d'une hernie cervicale
  • Degré 2 avec perte de la proprioception : assez bon pronostic; traitement médical
  • Degré 3 avec paralysie : pronostic réservé; traitement médical et chirurgical
  • Degré 4 avec perte de sensibilité et profonde douleur : pronostic mauvais à très mauvais si > 48h; traitement médical et chirurgical d'urgence
  • Degré 5 : paralysie avec absence de sensibilité profonde; une chance sur deux si < 24h; traitement chirurgical si possible (on trouve souvent ici l'ajout : "ou euthanasie")


Atteinte neurologique

Les divers circuits sensoriels et moteurs contenus dans des parties spécifiques du cordon médullaire déterminent un type de paralysie; cette dernière et la présence ou l'absence de douleur constituent les indices dont on peut déduire la sévérité des dommages au cordon médullaire.

L'atteinte neurologique va de la perte de tonus musculaire avec parésie mais présence de douleur (réactivité diminuée au pincement = perte de la sensibilité douloureuse) à la paralysie avec absence de douleur (aucune réactivité au pincement = perte de la sensibilité profonde). Plus les signes tendent vers ce dernier stade, plus les perspectives de récupération s'assombrissent.

En cas d'atteinte neurologique grave, la seule et unique solution pour conserver au chien une chance de retrouver une motricité est la rapidité de l'intervention chirurgicale; chaque heure, chaque minute même compte.